En réponse à l’absurdité du monde, Albert Camus a souhaité que la révolte n’enferme pas les êtres humains dans la passivité mais les porte à agir pour défendre la liberté, la justice et pour soulager les souffrances.
Camus a souhaité ainsi illustrer dans ses œuvres une éthique de la compréhension. Le roman La Peste raconte une épidémie qui s’abat sur la ville d’Oran en Algérie et décime toutes les générations. Qu’en fut-il alors de la place des personnes âgées dans ce drame ? L’expérience de la pandémie à SARS-CoV-2 qui, elle, a frappé électivement les personnes âgées incitait à explorer cette question qui, au-delà de la pandémie, questionne sur la vision d’une société sur les personnes âgées et sur les relations intergénérationnelles. Il était alors tentant de parcourir l’ensemble de l’œuvre de Camus pour s’interroger sur le regard qu’il portait sur les vieux, lui, révolté contre un monde absurde mais soucieux de résister, lui qui faisait dire au Docteur Rieux, parcourant la ville pour visiter ses malades, qu’un monde sans amour était comme un monde mort. Le regard que porte Camus sur les vieux et les vieilles mérite d’être médité dans le monde d’aujourd’hui.
L’article, à paraître dans le Revue « Neuropsychologie Psychiatrie Gériatrie » peut avec l’accord des éditions Elsevier, être consulté dans son intégralité et gratuitement jusqu’au 5 juillet en cliquant sur le lien suivant : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1627483022000332
Je vous souhaite une bonne lecture
Roger Gil