Retour sur les enseignements de la pandémie et le caractère essentiel de la visite.
À contre-courant de l’obsolescence vertigineuse des posts, il est sans doute téméraire de proposer humblement une pause, un « temps pour penser », aujourd’hui…. ou demain… ou un jour peut-être. En cliquant sur le lien ci-dessous, on peut accéder librement pendant cinquante jours à la publication de la revue « Neurologie-Psychiatrie-Gériatrie » sur « la neuropsychologie de la visite aux proches ». L’expérience de la pandémie avec l’interdiction des visites aux proches âgés a manqué de vision anthropologique sans doute en raison de l’absence d’élaboration d’un « modèle » neuropsychologique décryptant le sens de la visite en s’appuyant sur les circuits cérébraux qui organisent nos relations avec notre environnement humain. La visite aux proches inscrit la sociabilité humaine dans un besoin d’altérité et de tendresse qui ne se peut comprendre en ignorant sa dimension spatiale : la mise en présence, l’une visitant, l’autre accueillant, de deux personnes dont la proximité relationnelle ne se peut concevoir sans proximité physique. On ne peut non plus négliger sa nécessaire dimension temporelle, différente d’une personne à l’autre, d’une situation à une autre mais nécessaire pour que le visiteur et le visité goûtent au bien-être attendu de leur rencontre.
Le modèle neuropsychologique de la visite aux proches a été construit à partir du désarroi et des souffrances des familles et des personnes âgées, dont les visites ont fait l’objet pendant la pandémie de restrictions intenses, qualitatives et quantitatives : les témoignages ont été recueillis par la cellule d’écoute et de dialogue éthique organisée par l’Espace de réflexion éthique de Nouvelle-Aquitaine (ERENA), soutenue par l’Agence régionale de Santé et France Alzheimer. Le modèle proposé se veut en cohérence et avec une neuropsychologie humaniste et avec une éthique incarnée.
Ce texte n’est pas réservé aux professionnels œuvrant dans le domaine sanitaire et médico-social. Il voudrait témoigner d’une culture citoyenne du « comment vivre ensemble ». Il peut être téléchargé aujourd’hui pour devenir un « projet de lecture » aujourd’hui, bientôt… ou un jour peut-être.
Roger Gil, Geneviève Demoures, Milianie LE BIHAN, Téo Artis
L'article dans son intégralité est disponible ici, librement téléchargeable jusqu'à mi-décembre : https://doi.org/10.1016/j.npg.2024.10.002