Qui a écrit : « Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait. Et si l’imbécile ou le porc sont d’un avis différent, c’est qu’ils ne connaissent qu’un côté de la question : le leur. »
« Quand tu bois l’eau, demande-toi qui a creusé le puits » Sagesse orientale (libre adaptation)
Cette rubrique se veut un hommage à celles et ceux qui sont à la source de l’éthique et de la bioéthique et qui, encore aujourd’hui, peuvent, selon l’expression de Paul Ricœur, nous « donner à penser » … pour agir dans le monde.
« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait. Et si l’imbécile ou le porc sont d’un avis différent, c’est qu’ils ne connaissent qu’un côté de la question : le leur. »
John Suart Mill, 1863.
Bref commentaire : Mill entendait par bonheur « le plaisir et l’absence de douleurs ». Mais il ne s’agissait pas pour lui d’un hédonisme primaire et il proposa de distinguer bonheur et satisfaction. Ainsi outre la quantité de bonheur, fallait-il aussi considérer sa qualité. Ainsi les êtres « d’aspirations élevées » apprennent à supporter les imperfections du bonheur et ne sont pas jaloux de ceux dont les facultés de jouissance, d’un niveau inférieur, sont plus facilement comblées.
Roger Gil